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« Adu Kalpe » ou le procès d’un redressement fiscal : Abdou Mbow étrille le plan économique de Sonko

actualite 01 Aug 2025

Alors que le Premier ministre Ousmane Sonko dévoilait son ambitieux Plan de redressement économique et social baptisé « Jubbanti Koom » au Grand Théâtre de Dakar, le député Abdou Mbow, figure du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal, a livré une critique acerbe de ce projet. Dans une tribune au ton incisif, il accuse le gouvernement d’avoir transformé un espoir de relance en un « plan de compression déguisé », centré sur une « fiscalisation généralisée » qu’il juge inappropriée dans un contexte de fragilité économique.

Pour Mbow, le plan présenté pèche par l’absence de réformes structurelles attendues par une population en « mode survie ». Il pointe du doigt l’oubli de mesures concrètes pour alléger le train de vie de l’État, réformer les agences parapubliques, éliminer les caisses noires, ou encore stimuler l’emploi des jeunes et la relance du secteur privé et du BTP. Au lieu de cela, Sonko serait, selon lui, retombé dans sa « déformation professionnelle » d’inspecteur des impôts, avec une stratégie résumée par : « taxer et encore taxer ».

Les nouvelles taxes envisagées  sur le numérique, le mobile money, les jeux de hasard ou encore le foncier  risquent, selon le député, d’aggraver la précarité des ménages. Il dénonce une logique où la taxation devient le point de départ de la politique économique, plutôt que la conséquence d’une croissance soutenue. « Adu Kalpe », moque-t-il, un surnom qui traduit son rejet d’un système fiscal qu’il juge punitif et déconnecté des réalités du terrain.

Mbow ne ménage pas non plus la rhétorique souverainiste du Premier ministre, qu’il accuse de masquer l’absence de solutions concrètes derrière des discours contre le FMI et ses prédécesseurs. Il appelle à un recentrage sur le travail, la formation, le soutien au secteur privé et la compétitivité économique, loin des slogans et des promesses sans lendemain.

Dans un ton mêlant ironie et gravité, le député conclut en évoquant un futur « Grand Réveil » des Sénégalais, encore loin d’être convaincus par ce qu’il perçoit comme un exercice de style sans impact tangible sur leur quotidien.

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