Interrogé pour la troisième fois par les enquêteurs de la Division spéciale de la cybersécurité (DSC), El Hadji Babacar Dioum, alias “Kocc Barma”, a adopté une posture de repli, mêlant déni, silence et refus de coopération, malgré les éléments accablants retrouvés sur ses supports numériques.

Parmi les preuves, plusieurs fichiers au contenu explicite ont été identifiés :« Newgirls » : 4 191 sextapes et photos , « Seneg » : 1 115 sextapes , « zbz » : 407 sextapes , « Nouveau dossier 3 » : 59 sextape , « Nouveau dossier 4 » : 147 sextapes , Un fichier intitulé « admin site.txt » contenant les codes d’accès aux sites seneporno et babiporno.

Face à ces éléments, Dioum s’est limité à déclarer : « Je ne peux pas apporter des précisions », avant de refuser de signer le procès-verbal. Il affirme que l’exploitation de son ordinateur portable s’est faite en dehors de sa présence et sans ses avocats, et rejette « l’ensemble des allégations ». Il répètera cette même phrase à 14 reprises au cours de l’interrogatoire.

Prétextant une maîtrise limitée de l’informatique, il assure n’avoir que des notions basiques comme saisir sur Word ou naviguer sur Internet. Toutefois, il s’est formellement opposé à toute analyse de son téléphone, indiquant que son contenu serait encore plus compromettant que celui de son ordinateur.

Dans la foulée de son arrestation, plusieurs victimes présumées se sont signalées auprès du parquet et de la DSC, dénonçant des atteintes graves à leur vie privée. Le dossier continue de s’alourdir, pendant que le principal mis en cause campe sur une stratégie de silence et de contestation des procédures.