Après plusieurs mois d’activités dans le secteur de la traite des personnes, une femme identifiée sous le nom de L. Daniel a été arrêtée par les agents de la Division nationale de lutte contre la traite des personnes (DNLT) à Kédougou. Son implication a été dénoncée par un informateur anonyme, qui a révélé qu’elle avait fait venir illégalement une jeune Nigériane pour l’exploiter sexuellement.

La victime, V. Onovugha, a confirmé aux enquêteurs avoir été contrainte de se prostituer sous la supervision de L. Daniel, qui exigeait d’elle une compensation financière. La mise en cause aurait demandé à la jeune fille de rembourser la somme de 2 millions de francs CFA, correspondant, selon elle, aux frais de transport engagés pour la faire venir au Sénégal.

Lors de son audition, L. Daniel a reconnu avoir fait venir la Nigériane et l’avoir poussée à la prostitution. Elle soutient néanmoins qu’il s’agirait de son unique « opération ». Quant aux sommes déjà versées, les versions divergent : la victime affirme avoir payé plus d’un million de francs CFA, alors que sa « recruteuse » ne reconnaît que 300 000 francs CFA.

L’enquête a également révélé que L. Daniel opérait avec des complices basés au Nigeria, au Bénin, au Mali et au Sénégal. Ces derniers l’aidaient, selon ses propres déclarations, à fabriquer de faux documents de voyage et à organiser le convoyage des victimes jusqu’à Kédougou.

Accusée en outre de maltraitance pour avoir privé sa victime de nourriture lorsqu’elle tardait à payer, la suspecte a nié ces faits, assurant s’être limitée à réclamer le remboursement des frais liés au voyage.