Le village de Kaba, dans la commune de Kahène (région de Tambacounda), est secoué par un crime conjugal d’une rare violence. Un boulanger du nom de Hamet Seck a reconnu avoir étranglé sa femme, Fatou Dia, 30 ans, mère d’un enfant, avant de disparaître pendant plusieurs années.

D’après les éléments de l’enquête, le drame est survenu à la suite d’un rapport sexuel. Une altercation aurait éclaté entre les époux, et Hamet Seck, emporté par la colère, aurait serré la gorge de sa conjointe jusqu’à ce que mort s’ensuive. Réalisant la gravité de son geste, il a aussitôt pris la fuite.

Le fugitif s’est d’abord réfugié à Ndoga Babacar, où il a vécu deux ans, puis a traversé la frontière gambienne pour s’y installer durant deux autres années. C’est finalement, après des échanges avec sa mère, qu’il décide de rentrer à Kaba avec l’intention de se livrer à la justice.

Le 6 avril 2024, son retour a stupéfié les habitants du village. Alertée par un appel anonyme, la gendarmerie de Koumpentoum est intervenue et a procédé à son arrestation. Placé en garde à vue, le boulanger a avoué les faits, affirmant souffrir de troubles psychiques, sans toutefois donner d’explications claires sur la dispute à l’origine du drame.

Ce féminicide remet en lumière la question des violences conjugales, un phénomène qui continue de faire des victimes et d’endeuiller des familles au Sénégal.