À la suite de la présentation du Plan de redressement économique par le Premier ministre Ousmane Sonko, l’ancien ministre de la Jeunesse, Pape Malick Ndour, a exprimé de vives inquiétudes quant à ses conséquences sur le quotidien des Sénégalais. Il alerte sur une hausse inévitable du coût de la vie, provoquée par la suppression des subventions, la fin des exonérations fiscales et une pression fiscale accrue, qui risquent de frapper de plein fouet les ménages déjà éprouvés.

Selon lui, ces mesures pourraient entraîner une augmentation généralisée des prix, notamment de l’électricité, du carburant et du gaz, réduisant davantage le pouvoir d’achat. Il critique une politique économique qui, au lieu de soulager les populations, risque de les étouffer sous des charges supplémentaires.

Pape Malick Ndour souligne qu’à l’époque du président Macky Sall, le gouvernement avait tenté de trouver un équilibre entre exigences du FMI et protection sociale, en soutenant notamment les jeunes entrepreneurs et les secteurs informels. Il déplore qu’aujourd’hui, cette prudence ait laissé place à une soumission directe aux injonctions du FMI, sans filet de sécurité pour les plus vulnérables.

Il dénonce également l’arrêt brutal des chantiers dans le BTP, un climat d’incertitude pour les investisseurs, et une morosité économique croissante. Selon lui, ces signaux traduisent une orientation qui éloigne le pays de la relance promise.

« On attendait un cap, on a eu un choc. On espérait un souffle, on reçoit un coup de massue », conclut-il, estimant qu’il ne s’agit pas d’un plan de redressement, mais d’une récession punitive qui se prépare.