Brésil: Lula échappe à la mort
international 20 Nov 2024
Ils sont au nombre de quatre militaires brésiliens déployés pour le sommet du G20 à Rio de Janeiro ont été arrêtés mardi, pour des soupçons de projet d’assassinat de Lula après son élection à la présidence fin 2022, a indiqué une source policière à l’AFP.
Les militaires, soupçonnés d’avoir orchestré un projet de « coup d’État », prévoyant l’assassinat de Luiz Inacio Lula da Silva, alors président élu, le 15 décembre 2022, « ont été arrêtés à Rio, où ils participaient à la mission de sécurité du sommet du G20″, a détaillé cette source.
Un policier a également été interpellé dans le cadre de la même opération, selon la même source.
L’opération présumée, intitulée « Poignard vert et jaune » (les couleurs du drapeau brésilien), prévoyait également de tuer le vice-président élu, Geraldo Alckmin, et d’arrêter puis d’exécuter un juge de la Cour suprême, a affirmé la Police fédérale dans un communiqué.
Les suspects étaient, « pour la plupart, des militaires ayant suivi la formation des forces spéciales », qui ont « utilisé leur haut niveau de connaissance technico-militaires » pour fomenter ce projet visant à « empêcher la prise de fonction du gouvernement légitimement élu en 2022 ».
Le président de gauche Lula a été élu en 2022, battant d’une courte tête au deuxième tour son précédent d’extrême droite Jair Bolsonaro. Son troisième mandat, après un premier passage à la présidence de 2003 à 2010, a débuté officiellement le 1er janvier 2023.
D’autres enquêtes portent sur des projets présupposant d’empêcher ce retour au pouvoir de Lula.
L’une d’entre elles cible directement Jair Bolsonaro, également sous le coup d’une enquête sur son rôle d’instigateur présumé des émeutes du 8 janvier 2023 à Brasilia. Ce jour-là, une semaine après l’investiture de Lula, des milliers de bolsonaristes ont saccagé les sièges des institutions dans la capitale.
Le 14 novembre dernier, quelques jours avant l’ouverture du sommet du G20, un homme portant des explosifs a tenté en vain d’entrer dans le bâtiment de la Cour suprême à Brasilia avant de se faire exploser, des faits traités comme un possible « attentat terroriste » par la police fédérale, ajoute la souce .