Ukraine – Russie : Le bilan d’une frappe russe sur Kharkiv mardi monte à 11 morts
international 26 Jan 2024
Une onzième personne est décédée à la suite d’une frappe russe mardi sur Kharkiv, grande ville de l’Est de l’Ukraine, ont annoncé vendredi les services du procureur régional. « Malgré les efforts des médecins, une femme de 61 ans est décédée à l’hôpital la nuit dernière », ont-ils déploré sur Telegram. « Le bilan de l’attaque (du 23 janvier) de missiles ennemis sur Kharkiv s’élève ainsi à 11 morts », ont-ils ajouté.
Ces dernières semaines, Kiev et Moscou se sont accusés de multiplier les frappes sur les zones civiles, au bilan parfois très lourd, tandis que le front, qui s’étend sur environ 1.000 kilomètres, est quasiment gelé. Les troupes de Moscou avaient essayé de conquérir Kharkiv, située près de la frontière entre les deux pays, au début de leur invasion de l’Ukraine début 2022, mais elles avaient été repoussées de sa banlieue est. Puis à l’automne de la même année, l’armée russe avait été poussée à une humiliante retraite de la région lors d’une contre-offensive éclair réussie par les forces ukrainiennes. Depuis, Kharkiv est régulièrement la cible de frappes russes.
Dans la région méridionale de Kherson, une femme de 54 ans a, elle, été « blessée à la jambe » dans un bombardement russe effectué à l’aide de missiles S-300 dans la nuit de jeudi à vendredi, a annoncé le gouverneur régional, Oleksandre Prokoudine. « Les tirs ennemis ont endommagé un jardin d’enfants, un immeuble d’habitation et un centre commercial », a détaillé le responsable.
Jeudi, six civils avaient par ailleurs été blessés dans une autre attaque russe à Myrnograd, dans la région de Donetsk, selon Vadim Filachkine, à la tête des autorités régionales. La Russie nie inlassablement frapper des zones résidentielles, assurant viser des cibles militaires.
Dans les faits, des centaines de milliers de militaires et de civils ont été tués depuis le début de l’invasion russe en février 2022. Il n’existe cependant aucun bilan fiable, aucun des deux camps ne publiant de données détaillées et aucune organisation indépendante, y compris l’ONU, n’étant en mesure de fournir un décompte exhaustif des morts et des blessés.