La commune de Kahène, située dans le département de Koumpentoum, reste l’une des zones les plus enclavées de la région. En période hivernale, l’accès y devient encore plus difficile, une grande partie de la localité se retrouvant coupée du reste du pays.

Pour Keba Lom, acteur engagé et porte-parole de la population, l’absence d’infrastructures routières constitue un frein majeur au développement de la commune.

« La commune de Kahène demeure l’une des plus reculées. Malgré une population importante répartie dans plusieurs villages, elle ne dispose même pas d’un poste de santé normal et digne de ce nom. Transporter un malade relève du parcours du combattant. L’évacuation des malades est un véritable casse-tête », déplore-t-il.

Parmi les localités les plus touchées, Keba Lom cite le village de Kaba, qu’il qualifie de « plus gros village de la commune, voire du département », mais qui reste paradoxalement « le plus mal loti ».

« Rien n’a été fait par l’État, encore moins par les autorités locales. L’état de la route et les conditions de vie des populations sont alarmants. Kaba, où vivent plusieurs milliers d’âmes, ne dispose ni d’électricité ni d’eau potable. Les habitants sont véritablement à bout », insiste-t-il.

À travers ce cri du cœur, Keba Lom appelle l’État et les élus locaux à prendre leurs responsabilités afin de désenclaver Kahène et offrir à ses habitants des conditions de vie dignes. «  Nous lançons un appel au président Diomaye et le premier ministre Ousmane Sonko de nous aider sur cet situation dramatique que vivent les populations de la commune de Kahéne.